
Traditionnellement, les généalogistes amorcent leurs recherches en confectionnant leur lignée patrilinéaire, que ce soit du côté paternel ou du côté maternel, parfois les deux.
Cependant, on oublie trop souvent que l’apport génétique reçu de notre père et de notre mère est équivalent. Par conséquent, occulter nos lignées matrilinéaires nous prive de la moitié de nos origines.
Réaliser son ascendance matrilinéaire consiste à remonter le temps, de génération en génération, par les noms des mères (de mère en mère), jusqu’à la première arrivante. Nous obtenons ainsi un tout autre portrait de nos ancêtres.
Une analyse fine de la lignée matrilinéaire d’Albertine Maltais, ma grand-mère paternelle illustrée à la fin de ce texte, permet de dégager la portée de celle-ci sur mon arbre familial.
Une première observation touche le réseau familial qui s’élargit au fil des générations vers d’autres grandes familles telles les Simard, Potvin, Dessein dit St-Pierre, Miville dit Deschesne, Pépin dit Lachance. Qui sont ces femmes à qui je dois ce nouvel apparentement ? Que me réserve le parcours de vie de ces figures ancestrales féminines telles que Mathilde Simard, Célina Potvin, et toutes les autres dévoilées grâce à cette lignée matrilinéaire ? À découvrir !
En second lieu, la comparaison entre les lignées matrilinéaire et patrilinéaire d’Albertine atteste d’une plus grande mobilité géographique dans l’ascendance matrilinéaire. De fait, d’une génération à l’autre, les familles migrent vers sept régions différentes qui les éloignent graduellement de leur lieu d’origine et du noyau familial. En parallèle, les familles de la lignée patrilinéaire se bornent à occuper deux territoires limitrophes.
Découvrir les motifs qui poussent les clans à se déraciner permet de mieux saisir le bénéfice et l’incidence de ces migrations régionales.
Par conséquent, l’exploration de notre généalogie au féminin s’avère un effort de recherche essentiel pour reconstituer le parcours de ces femmes qui nous ont légué la moitié de notre bagage génétique. Il s’agit tout simplement de leur rendre l’espace qu’elles ont toujours occupé au sein de notre histoire familiale et de reconnaître l’importance de leur contribution au développement de notre société.
Ascendance matrilinéaire
Albertine MALTAIS
Ancêtres en France
Marie GITON et Pierre CONILLE
La Rochelle, Charentes-Maritimes, Nouvelle-Aquitaine
Première génération
Marie CONILLE et Étienne FONTAINE
(fils de Jacques Fontaine et de Jeanne Colinet)
Mariés le 8 février 1683, Saint-Laurent, L’Île-d’Orléans
Deuxième génération
Marie-Madeleine FONTAINE et Jean PEPIN dit LACHANCE
(fils d’Antoine Pépin dit Lachance et de Marie Teste)
Mariés le 30 octobre 1703, Saint-Jean, L’Île-d’Orléans
Troisième génération
Marie-Josephe PÉPIN dit LACHANCE et Augustin CARON
(fils de Robert Caron et de Marie-Marguerite Cloutier)
Mariés le 2 février 1740, Saint-Anne-de-Beaupré, La Côte-de-Beaupré
Quatrième génération
Marie-Scholastique CARON et Joseph-François MIVILLE dit DESCHESNE
(fils de Jacques Miville dit Deschesne et de Marie-Anne Roy dit Desjardins)
Mariés le 2 juillet 1770, Sainte-Anne de-La-Pocatière, Kamouraska
Cinquième génération
Marie-Julie MIVILLE dit DESCHESNE et Pierre DESSEIN dit STPIERRE
(fils de Pierre-François dit StPierre et de Marie-Judith Hudon dit Beaulieu)
Mariés le 31 janvier 1803, Saint-Roch-des-Aulnaies, Chaudière-Appalaches
Sixième génération
Anasthasie DESSEIN dit ST-PIERRE et Euloge POTVIN
(fils de Louis Potvin et Scholastique Thibault)
Mariés le 6 juin 1832, Sts-Pierre-et-Paul, Baie-Saint-Paul, Charlevoix-Est
Septième génération
Célina POTVIN et Alexandre SIMARD
(fils d’Alexis Simard et d’Élisabeth Tremblay)
Mariés le 12 septembre 1848, Grande Baie, Le Fjord-du-Saguenay
Huitième génération
Mathilde SIMARD et Antoine MALTAIS
(fils de Thomas Maltais et de Louise Dufour)
Mariés le 28 juin 1886, Tadoussac, La Haute-Côte-Nord
Neuvième génération
Albertine MALTAIS et Cyrénus MALTAIS
(fils de Joseph Maltais et de Caroline Boucher)
Mariés le 3 juillet 1922, Sacré-Cœur, La Haute-Côte-Nord