Conférence | En ligne | Gratuit dans le cadre de la Semaine Nationale de Généalogie 2023
Mardi 21 novembre 2023 de 19 h 30 à 21 h
Conférencière : Sarah Hurlburt
Sur ZOOM - Conférence gratuite dans le cadre de la SNG 2023
Écrire l’histoire de sa famille, c’est participer à une pratique identitaire qui réunit les fruits de tous les rôles identitaires de l’histoire familiale. Si l’histoire d’une famille peut exister, c’est grâce au kin-keeper1, qui entretient les liens vivants de la parenté. C’est grâce à l’archiviste familiale, qui conserve des documents et des souvenirs avec la conviction que ces objets peuvent faire vivre la mémoire, et ainsi la personne. C’est grâce au chercheur, qui remplit les lacunes de préservation par son travail contextuel, et qui par sa curiosité et son enthousiasme ranime le panorama du passé. Notre exploration examinera les rôles des historiens familiaux de la diaspora franco-canadienne au 20e siècle, et suscitera des réflexions autour de nos propres rôles dans l’avenir.
Sarah Hurlburt, professeure au Whitman College (Walla Walla, WA), s’appuie tant sur sa formation littéraire que sur des travaux généalogiques pour analyser les réseaux intimes, familiaux et communautaires des scripteurs de lettres franco-américains au tournant du 20e siècle. Par le biais d’une approche micro-historique, ses travaux visent à interpréter les frontières et pratiques identitaires de la diaspora franco-canadienne dans l’ouest des États-Unis, en ciblant particulièrement le rôle joué par les femmes canadiennes-françaises. Également active dans l’organisation Frenchtown Historical Foundation, dont elle est au comité exécutif depuis 2014, ses travaux archivistiques réunissent descendants et étudiants dans l’exploration et la documentation de l’histoire franco-métisse de la région.
1. Une personne-ressource pour la parenté (« kin keeper ») est une personne faisant partie de la famille élargie qui se charge de donner des conseils personnels et du soutien psychologique à d’autres membres de la famille. Pour obtenir plus de renseignements, voir C.J. Rosenthal, « The comforter », Aging and Society: A Canadian Reader, Scarborough, Nelson Canada, 1995, p. 342 à 351.