Jetons l'ancre au Rimouski de nos ancêtres

L’intelligence artificielle au service de la recherche généalogique : le projet Nouvelle-France numérique, Les Gardenotes et le logiciel Transkribus

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Résumé

Depuis quelques années, des développements technologiques ont profondément transformé les pratiques de la recherche généalogique. La numérisation croissante des archives, le développement de logiciels spécialisés et la mise en ligne de nombreuses bases de données ont grandement facilité la recherche dans les registres d’état civil et autres sources documentaires utiles, tout en permettant un partage efficace de l’information au sein de communautés de chercheuses et chercheurs de plus en plus vastes. Un nouveau tournant est cependant sur le point de se produire, avec les avancées récentes de l’intelligence artificielle et le développement d’outils de reconnaissance des écritures manuscrites (RÉM), qui permettent désormais de transcrire automatiquement les archives manuscrites anciennes.

Notre communication propose de présenter ces nouvelles technologies de reconnaissance des écritures manuscrites, et notamment le logiciel d’intelligence artificielle Transkribus, tout en soulignant la contribution que ces technologies peuvent apporter à la recherche généalogique ainsi que leurs limites. Nous présenterons aussi les projets Nouvelle-France numérique et Les Gardenotes, qui œuvrent en collaboration à mieux intégrer les pratiques de recherche citoyennes et scientifiques. Les résultats obtenus jusqu’ici par cette association d’intérêts, de pratiques et d’expertises pavent la voie à une véritable révolution dans le domaine de la recherche généalogique, mais soulèvent en même temps des enjeux concrets liés à collaboration à grande échelle entre chercheuses et chercheurs de différents horizons.

Conférenciers

Maxime Gohier, professeur d'Histoire à l'UQARMaxime Gohier est professeur d’histoire à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Spécialiste de l’histoire des Autochtones sous les régimes français et britannique, ses recherches portent entre autres sur l’histoire politique des communautés de la vallée du Saint-Laurent et sur leurs relations avec l’État, de même que sur le patrimoine documentaire autochtone. Directeur du projet Nouvelle-France numérique, il participe aussi à plusieurs autres projets en humanités numériques et en histoire de la Nouvelle-France. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage Onontio le médiateur : la gestion des conflits amérindiens en Nouvelle-France (Septentrion, 2008) et de plusieurs travaux sur la pratique pétitionnaire autochtone et sur les humanités numériques.

 

Pierre Dubois est un généalogiste et paléographe amateur, formé principalement à la Société généalogique canadienne-française (SGCF) à Montréal. Il a été membre du club de paléographie de la Société pendant plus de douze ans. Depuis près de deux ans, avec André Morel, il a mis en place Les Gardenotes, un regroupement de paléographes dédié à la transcription des manuscrits de la Nouvelle-France. Ils travaillent actuellement à élaborer une approche scientifique à la création de modèles pour le projet Nouvelle-France numérique. Ils ont à cœur de mettre à la portée des chercheurs et de la population générale des manuscrits transcrits de hautes qualités.

 

André Morel est généalogiste amateur depuis 24 ans, membre de la Société de généalogie canadienne-française (SGCF) pendant 15 ans, vice-président de la Société de généalogie Saint-Hubert depuis 2018 et membre de la Société d’histoire et de généalogie de Beloeil-Mont-Saint-Hilaire. Il a participé à la création et la mise en ligne du projet Clergénéalogie de la Société de généalogie Saint-Hubert, lauréat du prix Cyprien-Tanguay 2020 de la FQSG. Depuis près de deux ans, avec Pierre Dubois, il a mis en place Les Gardenotes, un regroupement de paléographes dédié à la transcription des manuscrits de la Nouvelle-France.

 

 

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