La généalogie est la science qui a pour but la recherche de ses ancêtres, mais aussi la recherche de sa parenté. La généalogie est devenue un des passe-temps culturels favoris des Québécois. Par les recherches que font les généalogistes, ils participent et contribuent à un devoir de mémoire, car derrière les noms et les dates trouvés et compilés se cachent une histoire qui n’attend qu’à être révélée. Cette histoire se nourrit autant des documents d’archives que des données généalogiques.
La généalogie au Québec
Les avis sont unanimes : le Québec est un paradis quand on parle de généalogie. Tout a commencé avec l’œuvre de Monseigneur Cyprien Tanguay qui a créé très tôt dans notre histoire un premier répertoire des baptêmes, des mariages et des sépultures du Québec. Cette œuvre monumentale qui a été publiée de 1871 à 1890, a donné un accès privilégié aux données des registres paroissiaux à toutes les classes de la société, pas seulement à une élite. Le tome VII de cette collection fait une incursion au 19e siècle et l’on peut y retrouver la mention de mariages allant jusqu’à 1865.
Quelques décennies plus tard, le Québec a bénéficié du travail entamé par Gabriel Drouin à la fin de la décennie 1930, à la suite de l’œuvre amorcée par son père. Drouin a pu microfilmer les registres paroissiaux du Québec des débuts de la Nouvelle-France jusqu’en 1940. Ces microfilms ont ainsi permis à Drouin de détenir un quasi-monopole sur la généalogie au Québec au cours des décennies 1940-1950. Cet institut a publié un dictionnaire généalogique à la fin de la décennie 1950, le « Dictionnaire national des canadiens-français » en trois volumes : deux qui contiennent des informations généalogiques et le troisième, des brèves histoires des ancêtres.
Une première société de généalogie la Société généalogique canadienne française a été fondée en 1943 à l’initiative du père franciscain Archange Godbout; c’est la première association de généalogistes de langue française au monde. La Société de généalogie de Québec a suivi en 1961 et, par la suite, de nombreuses sociétés locales se sont multipliées sur tout le territoire du Québec. Ces organismes ont progressivement entrepris de publier des répertoires de mariages, de baptêmes et de sépultures à partir des registres paroissiaux. Les généalogistes ont sillonné le Québec et, aujourd’hui, on peut dire que la plus grande partie des registres des paroisses du Québec ont fait l’objet d’une publication qui peut être consultée par les chercheurs.