Le généalogiste doit définir le genre de recherche qu’il souhaite entreprendre. Dans la majorité des situations, le généalogiste veut établir sa lignée patrilinéaire et remonter le plus loin possible dans le temps afin d’identifier son ancêtre paternel, soit celui dont il a hérité du patronyme. Par la suite, le généalogiste complète son arbre généalogique.
Définitions importantes
Il est utile de fournir une définition des termes habituellement utilisés par les généalogistes qui commencent leur recherche. Ces définitions sont tirées de la Norme de la Société de généalogie de Québec pour la présentation des lignées ascendantes.
Ascendance
Lignée généalogique par laquelle on remonte, de génération en génération, à partir d’un individu, homme ou femme, jusqu’à ses ancêtres les plus anciens connus. Les renseignements proviennent principalement des actes de mariage. Pour chaque génération les renseignements suivants reliés au mariage ou unions de fait sont compilés : noms et prénoms du conjoint et de la conjointe, des parents, le lieu et la date de l’événement. D’autres données, dont les contrats de mariage, peuvent servir à compléter l’information.
Côté paternel :
- Lignée patrilinéaire : Ascendance d’un individu, homme ou femme, en remontant, de génération en génération, par le nom du père.
- Lignée matrilinéaire : Ascendance d’un individu, homme ou femme, en remontant, de génération en génération, par les noms des mères (de mère en mère).
Côté maternel :
- Lignée patrilinéaire : Ascendance d’un individu, homme ou femme, en remontant, de génération en génération, par le nom du père.
- Lignée matrilinéaire : Ascendance d’un individu, homme ou femme, en remontant, de génération en génération, par les noms des mères (de mère en mère).
Ce sont quatre façons différentes, mais complémentaires, de faire une recherche ascendante, c’est-à-dire en remontant le plus loin possible dans le temps.
Numérotation dans un arbre généalogique
Quand on commence à compléter son arbre généalogique, on constate rapidement que le nombre d’individus qu’on y inscrit augmente de façon considérable. Par exemple, dans un arbre généalogique qui remonte dans le temps sur 12 générations, un chercheur peut potentiellement inscrire jusqu’à 4 095 noms. À chaque génération, le nombre d’individus double. Le calcul est simple : à la première génération, il n’y a qu’un seul individu, soit le sujet; à la deuxième génération, on peut inscrire 2 individus, soit son père et sa mère; à la troisième génération, on peut inscrire les grands-parents paternels et maternels du côté de son père et faire la même chose du côté de sa mère, soit 4 individus. Le nombre d’ancêtres se multiplie par 2 à chaque génération. Après trois générations, nous obtenons 7 individus. On continue ainsi en remontant le temps.
Pour s’y retrouver dans un arbre généalogique, les généalogistes ont créé des systèmes de classification. Le plus répandu est le système Stradonitz-Sosa qui consiste à donner un numéro unique à chaque individu inscrit dans un arbre généalogique. Le sujet de l’arbre généalogique porte le numéro 1, son père le numéro 2 et sa mère le numéro 3. Son grand-père paternel porte le numéro 4 et la grand-mère paternelle le numéro 5. Son grand-père maternel porte le numéro 6 et la grand-mère maternelle le numéro 7. Comme vous pouvez le constater, les hommes portent un numéro pair et les femmes un numéro impair.
Voici les schémas de base d’un arbre généalogique avec la numérotation Stradonitz-Sosa :
Premières recherches
Pour commencer sa recherche, rien de plus simple : il faut commencer par soi, puis agrandir par vagues le cercle de votre quête généalogique. La tradition familiale ou l’histoire orale peut fournir plusieurs renseignements de base :
- Noms
- Prénoms
- Lieux et dates de naissance
- Lieux et dates de mariage
- Lieux et dates de décès
Les débuts de votre généalogie sont simples, car la majorité des individus connaissent au moins leurs parents, leurs grands-parents et, peut-être aussi leurs dates et lieux de mariage. Les souvenirs des autres membres de la famille (les oncles et tantes, les grands-pères et grands-mères, les cousins, les cousines…) constituent une autre source riche de renseignements difficiles à colliger autrement; les recueillir permet souvent de trouver de nouvelles avenues de recherche à explorer. Une fois les sources orales épuisées, il faut recourir aux écrits qui permettent de faire la part des choses entre la légende et la réalité.
Les témoignages oraux sont de valeur inégale, une très grande prudence est de mise et il faut vérifier chaque renseignement. Il faut également prendre garde à ne pas suggérer les réponses lors des entrevues orales menées. L’information provenant d’une telle source présente parfois des caractéristiques particulières :
- La difficulté sinon l’impossibilité d’identifier la source originelle;
- La difficulté sinon l’impossibilité de départager l’information fondée de celle qui a été inventée;
- La mémoire est sélective et que certains aspects ont pu être occultés.
Le but de la généalogie est de faire le lien, de génération en génération, entre vous et votre premier ancêtre arrivé en terre d’Amérique. Vous remontez le temps principalement à l’aide des actes de mariage de vos ancêtres. Ce travail a été facilité par l’Église catholique, repris et complété par la suite par la législation civile qui obligeait l’officiant, représentant de l’État, le curé en l’occurrence, à indiquer les noms des parents aux registres des baptêmes, mariages et sépultures ou le nom de l’époux ou épouse lors de ces derniers événements. Même les officiants appartenant à d’autres confessions devaient répondre à cette exigence, ce qui n’a pas toujours été fait avec la même rigueur. Une fois votre lignée ascendante établie, vous pouvez commencer à agrandir le cercle des recherches.
L’histoire du plus humble des ancêtres n’a pas le même impact que l’histoire des dirigeants du pays, mais elle n’en possède pas moins une valeur importante pour le chercheur qui s’est intéressé à cet ancêtre.
Qualités du généalogiste
- La curiosité
Le généalogiste souhaite trouver tous ses ancêtres, leurs noms, leurs métiers et leurs lieux d’habitation. Il n’a de cesse avant d’avoir trouvé les réponses à questions. La curiosité anime la motivation.
- La persévérance
La quête du généalogiste se heurte à de nombreux écueils : archives manquantes, fausses pistes, textes rédigés en vieux français, etc.
- La connaissance de l’histoire
Le généalogiste ne trouve pas seulement des noms et des dates; la recherche nous mène à découvrir la vie des individus qui ont vécu dans une autre époque. Comment et où vivaient les ancêtres ? Quelles difficultés ont-ils rencontrées ? Quels événements historiques se rattachent à eux ? Quel fut le déplacement de la famille? Pourquoi ?
- La rigueur
Le généalogiste doit vérifier ses données et les valider.