Projet Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord 1640-1940 (TSMF)

Un bigame en Louisiane : les deux mariages du voyageur Grenet dit Mailloux (1770-1823)

Photo : Nouvelle-Orléans en 1803. [Source : Impression aquatinte par J. L. Bouqueto de Woiseri. Version recadrée supprimant la bordure, l'aigle allégorique et la bannière dans la partie supérieure, et augmentant légèrement le contraste.]

Résumé

Le commerce des fourrures en Amérique du Nord a mobilisé des générations de Canadiens des époques coloniales française et britannique. Les habitants de la vallée du Saint-Laurent y ont occupé un rôle central, et nombreux sont ceux qui sont partis vers des destinations dont ils ne sont pas revenus. Plusieurs questions restent en suspens sur le sort de ces traitants et voyageurs dont il est souvent impossible de documenter les tribulations continentales. Des exceptions se manifestent toutefois au hasard des registres. C’est le cas de Louis-Charles Grenet (1770-1823), un natif de Berthier-en-Haut qui a fini sa vie en Louisiane sous le nom de Louis Mailloux dit Londrin. L’étude de son parcours par Pierre Gendreau-Hétu révèle un rare cas de bigamie dissimulé par une mue identitaire.

ESTHER PARISEAU (Parizeau) — Mère Joseph du Sacré-Cœur, missionnaire et première femme architecte du Nord-Ouest américain

Photo : Les fondatrices à Vancouver le 8 décembre 1856 : assises de gauche à droite, soeurs Praxède-de-la-Providence, Joseph du Sacré-Coeur, Marie du Précieux-Sang; debout à partir de la gauche, soeurs Vincent de Paul et Blandine des Saints-Anges. [Source : HistoryLink.org]

Résumé

C’est auprès de son père qu’Esther Pariseau s’initie très jeune au travail du bois et au design d’objets. En 1856, dix ans après sa prise d’habit chez les Sœurs de la Providence de Montréal, elle est mandatée à Fort Vancouver, État de Washington2 , pour soutenir et développer les missions catholiques. Figure emblématique du Nord-Ouest américain, elle fonde, en quarante-six ans de vie religieuse, près d’une trentaine d’établissements dont, pour la plupart, elle dresse les plans et supervise les travaux de construction. Ce texte se veut un hommage à une femme d’exception.

Un îlot francophone dans le canton de Caldwell, Ontario, en 1901

Photo : Autos devant l'Hôtel Commercial à Verner. Collection de la Bibliothèque publique de Nipissing Ouest

Aperçu

Au 19e siècle, des centaines de milliers de Canadiens français quittent la province de Québec. Ils sont attirés par les États-Unis et par l’éventualité de trouver du travail dans un monde industriel dont on vante la prospérité. La Nouvelle-Angleterre se veut un pôle d’attraction incontournable pour ces émigrants avec ses nombreuses villes industrielles, comme Manchester au New Hampshire, Lowell au Massachusetts ou Woonsocket au Rhode Island.

La plus grande partie des émigrants Canadiens français se sont dirigés vers les États-Unis, mais une proportion non négligeable de ceux-ci a choisi l’Ontario comme destination.

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